Gérard Touzeau

Gérard Touzeau, né en 1957 à Saint-Jean-d’Angély (17), étudie depuis une dizaine d’années la prolongation du Grand Schisme d’Occident.
S’appuyant sur une enquête rigoureuse, il jette ici un éclairage nouveau sur une page de l’Histoire que l’on s’est appliqué à effacer. D’Avignon à Perpignan, de Collioure à Barcelone, de Peñiscola à Rodez, il nous entraîne dans le sillage du Pape de la Mer et de ses successeurs secrets de la vallée du Viaur, à la recherche d’une vérité et d’un trésor oubliés.

Questionnaire « lechoixdeslibraires.com »
À propos de Benoît XIII, le trésor du pape catalan

1) Qui êtes-vous ?!
Gérard Touzeau :
Originaire de Charente-Maritime, je suis ingénieur dans un bureau d’études de génie civil et j’ai enseigné durant huit ans à l’Ecole des Ponts-et-Chaussées. Parallèlement à mes activités professionnelles, je cultive ma passion pour l’Histoire médiévale et étudie depuis une dizaine d’années la prolongation du Grand Schisme d’Occident. Benoît XIII, le trésor du pape catalan est ma première publication. Je prépare un autre ouvrage sur la même période, plus spéciale-ment consacré à Jean Carrier, le plus fidèle héritier de Benoît XIII.

2) Quel est le thème central de votre livre ?
Gérard Touzeau :
Je présente sous une perspective nouvelle un sujet longtemps occulté, ou traité avec une grande partialité : le combat mené par le pape Benoît XIII (1394-1422) pour faire reconnaître sa légitimité face aux pontifes de Rome et de Pise qui lui ont été opposés durant le Grand Schisme d’Occident. La deuxième partie de l’ouvrage lève le voile sur l’action du cardinal Jean Carrier et la survivance de la lignée de Benoît XIII dans la région de Rodez (avec de nombreuses informations inédites, puisées dans les sources ayant survécu aux destructions).
Autour de l’immense figure de Pedro de Luna, s’entremêlent plusieurs thèmes annexes, qui s’éclairent réciproquement : les enjeux politiques de l’époque, qui ont souvent dicté le choix des consciences et ont finalement permis au parti romain de l’emporter ; les moyens employés par l’Eglise issue du concile de Constance pour effacer la mémoire de Benoît XIII ; et enfin le devenir du trésor et de la bibliothèque des papes d’Avignon. Ce dernier aspect, qui n’entrait pas dans le champ initial de mes recherches et relève d’un souhait de l’éditeur, s’est avéré un très bon révélateur des motivations de certains protagonistes.

3) Si vous deviez mettre en avant une phrase de votre livre, laquelle choisiriez-vous ?
Gérard Touzeau :
« Si Dante avait vécu à cette époque, qui aurait-il envoyé en Paradis ? Qui au purgatoire ? Qui en Enfer ? »

4) Si votre livre était une musique, quelle serait-elle ?
Gérard Touzeau :
Popes & Antipopes, musique des cours des papes d’Avignon et de Rome, par le quatuor Orlan-do Consort (disque METRONOME, 1995). Et la Grande Sarabande de Haendel.

5) Qu’aimeriez-vous partager avec vos lecteurs en priorité ?
Gérard Touzeau :
Un regard nouveau sur Benoît XIII, homme d’une haute stature intellectuelle et morale, qui a mené avec conviction et sincérité un combat qu’il estimait juste ; et une mise en lumière de l’action de Jean Carrier, intransigeant disciple du dernier pape d’Avignon.

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